Étude. Les enfants athées seraient plus généreux que les enfants croyants

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Ouest-France avec agence | Fotolia
La religion ne serait pas toujours gage de générosité et d’altruisme. En effet, les enfants de parents athées seraient plus bienveillants que ceux des croyants.

Les enfants non croyants et athées se montreraient-ils plus généreux que les enfants croyants ? Oui, selon une étude menée au Canada, en Chine, en Jordanie, en Turquie, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, au cours de laquelle ont été observés le niveau de générosité et le rapport à la sanction de quelque 1170 enfants âgés de 5 à 12 ans.

Publiée le 5 novembre dans la revue Current Biology, l’étude menée par Jean Decety, du Département de psychologie de l’université de Chicago, indiquerait ainsi que l’altruisme ne serait pas la chose la mieux partagée chez les enfants issus de familles pratiquant une religion, selon des conclusions reprises par Le Monde. Ces enfants seraient même davantage portés sur l’application de châtiments plus sévères que les enfants de familles se définissant « non religieuses ».
Les enfants d’athées plus empathiques

L’enquête a tout d’abord cherché à mesurer le niveau de pratique religieuse des familles dont elle a étudié les enfants pour aboutir à une répartition de ces derniers en trois groupes : non religieux et athées, chrétiens, et musulmans (les autres cultes étaient, eux, sous-représentés dans l’échantillon). Les chercheurs ont ensuite confronté ces enfants à des vidéos et des situations qui leur ont permis de mesurer leur sens de l’altruisme. Il est ainsi apparu que les enfants religieux avaient davantage tendance à estimer un acte comme étant répréhensible que les jeunes non croyants, et que ces derniers faisaient, par ailleurs, montre d’une solidarité et d’un sens du partage plus important que les petits croyants.

Ces résultats « remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire », analysent les chercheurs qui, pour expliquer pareille conclusion, envisagent l’idée que les personnes pratiquantes pourraient s’autoriser « inconsciemment » un plus grand égoïsme au quotidien, en raison du fait que la religiosité est perçue en elle-même comme étant un gage de bonté…

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