27 janvier 2015 par CNT Solidarité Ouvrière – une – International
L’Union syndicale Solidaires (France) vient d’être alertée de la condamnation à de la prison ferme pour cinq militants qui avaient pris une part active à la grève des mineurs aux Asturies en juillet 2012. Une condamnation, certes, non effective pour l’heure car en attente du pourvoi en cassation, mais qui pourrait néanmoins s’avérer réelle à terme.
Cette condamnation à de la prison ferme de militants syndicaux, en lutte pour leur droit à la dignité et au maintien de leur emploi, est en tout cas un exemple de plus du caractère particulièrement répressif de l’Etat espagnol et de sa Justice ces derniers temps. La « loi Mordaza », loi du bâillon, préparée par le gouvernement illustre cette dérive liberticide.
Une justice de classe qui frappe fort et entend intimider ceux et celles qui restent debout ! Nous reproduisons ci-dessous le communiqué, à ce sujet, du syndicat asturien Courant Syndical de Gauche (CSI) :
« Tandis qu’aux Asturies, nous assistons au démantèlement des mines et des autres secteurs industriels, que l’on condamne à une vie de misère et au chômage la classe laborieuse, que l’on protège les Hommes politiques qui volent à pleines mains dans les caisses publiques, les prisons se vident des corrompus mais se remplissent de ceux et celles qui défendent et luttent pour nos droits les plus basiques.
Le Courant syndical de Gauche (CSI) manifeste son intention de réponse vigoureuse face à cette nouvelle injustice tant au plan juridique qu’en termes de mobilisations. Nous sommes convaincu-e-s que la société asturienne nous appuiera dans notre lutte et se montrera solidaire de ces cinq mineurs. Par notre mobilisation et notre soutien, nous empêcherons qu’ils terminent derrière les barreaux. Liberté pour les cinq mineurs ! Vive la lutte ouvrière ! ».
Nos camarades de l’Intersindical Alternativa de Catalunya (IAC) y voient de leur côté : « Une nouvelle tentative de nous décourager afin que nous restions tranquillement chez nous. » Et de prévenir, tout comme le CSI, de leur fermeté face au rouleau compresseur du tout répressif : « Ils ne réussiront pas ! Nous continuerons ! Assez de répression antisyndicale et antisociale. La lutte pour nos droits n’est pas un délit. La répression ne nous fera pas taire ! ».
La condamnation des cinq mineurs asturiens s’ajoute, en tout cas, à la trop longue liste des militant-e-s syndicaux victimes de la répression.
Une réalité préoccupante qui justifie d’autant plus la campagne initiée par Solidaires, dans le cadre du Réseau syndical international de solidarité et de lutte, contre la criminalisation du mouvement social ibérique et la Loi Bâillon (Ley Mordaza). Cette loi, qui représente une véritable régression sociale, entend limiter le droit de manifester et la liberté d’expression.
2015_-_1_-_15_-_soutien_reseau_inter_france_aux_mouvements_espagnols.pdf
Soutien Reseau intersyndical France aux mouvements espagnols
Viva la solidaridad internacional !
Pour l’Union syndicale Solidaires ;
Stéphane Enjalran, secrétariat national
Jérémie Berthuin, commission internationale
Christian Mahieux, commission internationale
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