La Révolution défaite
Auteur : AÏACHE Daniel
Titre : La Révolution défaite
Disponibilité : En Stock
Prix : 17,00€
La Révolution défaite. Les groupements révolutionnaires parisiens face à la Révolution espagnole – Daniel AÏACHE
La Révolution espagnole a porté, sur une brève durée, les espoirs révolutionnaires, à un point jamais atteint jusque là. « L’anarchisme a réellement conduit, en 1936, une révolution sociale et l’ébauche la plus avancée qui fut jamais d’un pouvoir prolétarien » notait Guy Debord. Pendant un temps, ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler une guerre civile a été une révolution transformant radicalement toute une société.
La défaite de la Révolution espagnole, son écrasement conjoint par les nationalistes et les staliniens ferme le cycle ouvert par la Révolution française.
Les pratiques, les rêves, les utopies qui s’y étaient réunis cessent d’exister ou doivent se recomposer sous d’autres formes.
Dans le déroulement même de la Révolution espagnole, Paris a joué le rôle d’une base arrière. Paris s’est trouvé être tout à la fois le lieu de préparation,
de concentration des actions staliniennes, le lieu de la solidarité révolutionnaire et le point de rassemblement de toutes les tendances politiques qui
faisaient de la Révolution espagnole l’enjeu vital de l’époque. C’est essentiellement à Paris que se forment les mythes et les idéologies qui façonnent
encore l’imaginaire de la “Guerre civile”.
L’observation des révolutionnaires parisiens permet une vision plus claire de l’espoir suscité par cette Révolution, mais aussi des dérives qui ont provoqué son échec. Les révolutionnaires parisiens ne sont pas de meilleurs révolutionnaires que leurs camarades espagnoles, au contraire leurs formations sont affaiblies et loin de la force d’une CNT. C’est de leur position excentrée que leur vient leur rôle de gardien de l’utopie révolutionnaire.
Toute la mouvance radicale parisienne est secouée et traversée par ce qui se passe de l’autre côté des Pyrénées. Tous ces groupements font face au dilemme
généré par le Komintern : Révolution sociale ou combat antifasciste. Ils perçoivent immédiatement que l’idéologie antifasciste recouvre et écrase
la révolution en cours.
Ces révolutionnaires sont de tous les combats et consacrent toutes leurs énergies et, parfois, leurs vies à ce qui leur semble le dernier espoir de
Révolution. Pierre Besnard, André Prudhommeaux, Michel Collinet, Robert Louzon, David Rousset, Charles Ridel, Victor Serge, Benjamin Peret, Nicolas Lazarevitch ou Simone Weil sont des noms parmi d’autres de ceux qui informent, acheminent des armes ou combattent directement.
Les défaites successives contre les ennemis franquistes ou staliniens les laissent désemparés et tous doivent repenser leur rapport à la politique et à
la Révolution.
ISBN 978-2-9543610-3-1
Format 15 x 21 cm – 210 pages.
Daniel Aïache
Mis en ligne sur le site de France Culture
Daniel Aïache : La Révolution défaite. Les groupements révolutionnaires parisiens face à la révolution espagnole (Editions Noir et Rouge)
Paris qui constitua une base arrière pour de nombreux révolutionnaires espagnols et dont une partie de l’intelligentsia soutenait activement la révolution, notamment à travers les revues, en particulier celle de Boris Souvarine La Critique sociale qui avait recruté deux grandes plumes : Georges Bataille et Simone Weil, laquelle exprime ainsi ses différends avec le premier sur la question de la révolution : « La révolution est pour lui le triomphe de l’irrationnel, pour moi du rationnel ; pour lui une catastrophe, pour moi une action méthodique où il faut limiter les dégâts ; pour lui la libération des instincts et notamment ceux considérés comme pathologiques, pour moi une moralité supérieure »
http://www.franceculture.fr/emission-l-essai-et-la-revue-du-jour-paul-nizan-journaliste-revue-aden-2014-04-29
ESPAGNE. Daniel Aïache a étudié les répercussions de la Révolution espagnole chez les révolutionnaires parisiens (anarchistes, marxistes révolutionnaires, trotskistes). Paris a joué le rôle de base arrière : c’était un lieu pour la préparation de la contre-révolution stalinienne mais aussi de solidarité envers les forces révolutionnaires. Tous les groupes durent faire face au dilemme : révolution sociale ou combat antifasciste. Ils ont informé, acheminé des armes ou combattu directement.
Revue « N’Autre école », n° 37 , hiver [mars] 2014, p. 56
Paris-Barcelone
Aborder la révolution espagnole de 1936 du côté de ces soutiens, plus ou moins critiques, plus ou moins clairvoyants, c’est ce que nous proposent les Éditions Noir et rouge avec La Révolution défaite, enquête riche en découvertes et sans concession sur les réseaux de solidarité qui se sont organisés en France dès le déclenchement de l’insurrection en juillet 1936. On y apprend beaucoup, grâce à un méticuleux travail sur les archives. Deux autres ouvrages intéressants sont également à découvrir: Histoire de la mouvance anarchiste de notre ami Frank Mintz et L’Affaire Durand de Patrice rannou. (Site: editionsnoiretrouge.com).
La révolution défaite : les groupements révolutionnaires parisiens face à la révolution espagnole par Daniel Aïache. Noir et rouge, 2013. 131 pages. 16 euros. CIRA
Feuille 159, CIRA de Marseille, 17.03.14
Daniel Aïache, La révolution défaite. Les groupements révolutionnaires parisiens face à la révolution espagnole, Paris, Noir et rouge, 2013, 130 pages, 16 €.
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