19 novembre 2014 | Par victorayoli
banquiers voyous.
La crise des « subprimes », vous vous souvenez ? Oui, mais en fait késaco ? Ce sont des banques étazuniennes qui ont prêté généreusement de l’argent pour acheter leur maison à des gens modestes baratinés par des courtiers voyous. Seulement ces prêts, alléchants au départ, étaient des prêts à taux variable. Qui ont – on s’en doute – varié dans le sens d’une augmentation vertigineuse. Résultats : les emprunteurs incapables de rembourser, les maisons saisies par les organismes bancaires, ces prêts pourris noyés dans des titres, ces titres refilés aux banques, des banques qui perdent du pognon et viennent pleurer dans le giron de l’État, l’État qui renfloue les banksters et qui va chercher le pognon dans la poche des contribuables. La crise quoi… La routine.
En France lorsque vous voulez acheter votre maison ou votre appartement, vous négociez avec votre banquier ou un organisme de prêt un emprunt à taux fixe. C’est-à-dire que sur 20 ans, vous savez que vous paierez tant par mois, ni plus, ni moins. Vous pouvez organiser votre investissement sur la durée.
Il faut savoir que votre banque vous prête du pognon qu’elle n’a pas, en vertu du principe même de cette activité d’escrocs appelée « activité bancaire » : une banque n’est obligée d’avoir en caisse (en fonds propres comme ils disent, ce qui laisse entendre que le reste est sale !) que 8% du montant du prêt qu’elle accorde. Où prend-elle alors le pognon nécessaire ? Ce sont les dépôts des clients (dans les banques de dépôt) et si nécessaire elle l’emprunte à la Banque Centrale Européenne (en zone Euro, ce qui nous intéresse) actuellement à taux proche de zéro. Mais si votre taux de remboursement est fixe, le taux de ré-emprunt de la banque peu varier. Á la hausse comme à la baisse. La banque prend donc un risque. Oh ! Le gros mot ! Eh bien c’est ce risque (très théorique car les banques s’en préservent à travers des systèmes compliqués d’assurance – les « SWAP de taux » – qu’elles font payer quelque part à leurs clients !), ce risque donc, les banques ne veulent plus l’assumer. Pour ce faire, la combine est de remplacer les prêts à taux fixe par des prêts à taux variable. Autrement dit transférer le risque sur l’emprunteur. Ben voyons !
C’est le Comité de Bâle , organisme où sont traités, quatre fois par an, les sujets relatifs à la supervision bancaire, qui est chargé d’imposer ce changement radical. Sous la pression des banksters anglo-saxons qui tiennent la finance mondiale. Il faut savoir que ce système à taux fixe est une très positive exception française. Il faut donc la foutre en bas.
Ce méfait – catastrophique pour la marché immobilier français – devrait être décidé avant la fin de l’année pour une mise en place dès 2015. Attendez-vous donc à une visite mielleuse de votre banquier qui va tenter de vous enfumer en vous faisant miroiter les « avantages » des taux variables !
ATTENTION ! MEFFI ! Et faites-le savoir.
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