« les jeudis du LAP »

La première rencontre-débat « les jeudis du LAP » aura lieu le

jeudi 7 novembre à 19h30 au Lycée Autogéré de Paris

393 rue de Vaugirard, 75015 PARIS – M° Convention ou Porte de Versailes

Nous espérons vous y retrouver.

L’équipe du LAP

Les jeudis du LAP

Cette année l’équipe du LAP a décidé d’ouvrir le lycée pour y organiser des rencontres, des moments de débats, que nous avons choisi d’appeler les  » jeudis du LAP ». Il s’agit de rencontrer les personnes qui se préoccupent de tout ce qui se passe actuellement dans l’école et ailleurs dans la société. Ce serait des moments qui permettraient d’échanger, de débattre, de rassembler, mais aussi de promouvoir l’autogestion et de rencontrer les personnes engagées dans le changement de l’école. Nous proposons que ces moments aient lieu au Lycée Autogéré de Paris une fois tous les deux mois.

Jeudi 7 novembre 2013 : Se réapproprier le champ politique

En septembre 1982, l’aventure du Lycée Autogéré de Paris commençait grâce à des professeurs et des lycéens. Cette réappropriation collective d’un établissement scolaire allait permettre à des milliers de jeunes et des dizaines d’enseignants de ne plus subir l’école. Comme d’autres institutions, l’Éducation Nationale est en effet largement déconnectée des intérêts du plus grand nombre. Les programmes sont trop souvent pensés en fonction de la formation d’une élite (républicaine ?). La sélection s’opère sans aucun égard envers ceux qu’elle exclut. L’école (avec sa langue, ses codes, son organisation presque carcérale) reste étrangère à la vie de ceux qui la fréquentent.

31 ans après, les alternatives à l’école traditionnelle restent trop minoritaires.

Nous pouvons nous interroger sur ce qui empêche l’extension des écoles coopératives, autogérées. Bien sûr, dans les académies et au ministère certains ne voient pas d’un bon œil ce genre d’initiatives, mais est-ce la seule raison de ce blocage? Non, le problème vient aussi de la base, nous constatons malheureusement que trop d’enseignants et d’élèves acceptent d’évoluer dans une école qui ne leur convient pas, voire qui les aliène.

Cette résignation n’est pas propre à l’école. Depuis les 30 dernières années, la société est en crise, sans qu’aucun contre-modèle ne parvienne à servir d’horizon. Les espoirs collectifs des années 60-70 ne semblent porter qu’une infime minorité d’individus. La défiance institutionnelle révélée par les résultats des dernières élections est avant tout alimentée par un désabusement vis à vis du politique plutôt que par une recherche d’alternative. Ainsi, l’espace politique est de plus en plus distant du peuple.

Pourtant, les initiatives sociales se sont multipliées ces dernières années : ouverture de lieux associatifs, luttes contre les délocalisations d’usines, lancement de coopératives, multiplications et ancrage des zones à défendre (ZAD)…

Aussi, ces dernières semaines, des lycéens ont joyeusement bousculé l’inaction collective et se sont emparé de la question des expulsions de leurs camarades. Par plusieurs manifestations auto-organisées, ils nous ont rappelé qu’il est possible d’agir contre l’inhumanité d’un état.

Chacune des ces initiatives et luttes sont porteuses d’espoir, mais comment les rendre cohérentes entre elles ? Comment éviter que nos actions ne concourent à un éparpillement des forces ? Comment se réapproprier le champ politique et lui rendre une cohérence globale ?

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