Pour ceux qui croyaient que les choses pouvaient changer avec la venue de la gauche au pouvoir – mais peut-on encore parler de gauche?- et bien ceux-la font un amère constat.
Sur la question des sans-papiers on peut dire que la situation de ces populations n’a guère évolué voire même qu’elle est pire.
Les expulsions sont encore plus nombreuses que sous Sarko et Valls, qui s’en glorifie.
PHOTO/Photo Michel Clementz
Voilà deux ans que l’association Bouge toit a investi l’école désaffectée Jeanne-Hachette à Perpignan pour y loger quatre familles (8 adultes et 7 enfants) sans papiers, originaires du Kosovo, de Géorgie, d’Arménie et de Roumanie. Leurs demandes de régularisation, soutenues par Réseau d’éducation sans frontières (RESF) ont toutes échoué. « Nous sommes dans une impasse. Le maire qui tolérait notre occupation pour des questions humanitaires veut aujourd’hui récupérer son école pour y réaliser des logements sociaux, explique Gabriel Llesta membre du conseil collégial. Il s’est engagé à reloger ces familles à condition qu’elles soient en situation régulière. C’est la clé du problème et elle est entre les mains du préfet. La balle est dans son camp ». Le 1er février, l’association reçoit une « sommation de déguerpir ». Le procès, à la demande de l’avocat de l’association Me Mathieu Rouillard, a été renvoyé au 6 mars.
Une pétition lancée
Depuis, Bouge toit veut (re)mobiliser. L’association lance dans ce but une pétition de soutien et appelle les personnalités, associations, syndicats et autres partis politiques à les soutenir moralement et financièrement. « Ces familles ont toutes des promesses d’embauches solides, les enfants sont scolarisés… On a l’impression que la préfecture fait la sourde oreille. C’est au préfet de donner son feu vert pour les régularisations et éviter l’expulsion. Nous, on est là et on ne bougera pas. Rien ne nous intimidera », souligne avec détermination Annie Hesnard du conseil collégial. Du côté de la préfecture, René Bidal rappelle que « l’on est dans une affaire où des familles occupent de manière irrégulière un local. C’est un squat ». Et si le préfet met le doigt sur des situations où l’irrégularité n’est pas couverte par la circulaire Valls qui énumère les critères de régularisation, il précise qu’il va rencontrer très rapidement chaque famille, de manière individuelle, pour faire le point sur chaque cas : « Si j’avais à régulariser, ce serait pour des raisons exceptionnelles et humanitaires et au cas par cas. Il n’y aura pas de décision globale ». Pour soutenir cette action, signez la pétition ou envoyez des dons à Bouge toit chez Annie Hesnard, 1 avenue des Tamaris, Perpignan et bougetoit@gmail.com Les membres du conseil collégial sont toujours mobilisés pour faire régulariser ces familles.
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