Des millions de mal-logés, des milliers de personnes à l’abri précaire, des centaines de sans papiers sans toit, telle est la triste réalité de la France en 2013.
Le gouvernement semble avoir pris conscience de cette situation. De timides mesures ont commencé à être prises. Une loi, encore bien insuffisante, a été votée. À la demande du ministère du Logement, quelques préfectures ont déclenché les premières procédures de réquisition de logements vacants et de locaux vides. Pour autant, elles sont en nombre beaucoup trop restreint et les procédures choisies bien trop lentes ne devraient déboucher, si elles aboutissent, qu’au printemps. Pendant ce temps, des familles devront continuer à vivre dans des logements indécents ou, pire encore, resteront à la rue.
Avec le recul, force est de reconnaître que l’association Bouge Toit, créée en février 2011, a eu le courage d’anticiper très tôt dans les actes la légitimité de la réquisition.
Celle de l’école Jeanne Hachette a permis d’abriter 4 familles. Le 1er février, une assignation au tribunal avec demande d’expulsion a été adressée aux familles et à Bouge Toit dont le but est d’obtenir le relogement de tous les occupants de l’école.
Devenue un interlocuteur incontournable des autorités locales, Bouge Toit doit pouvoir poursuivre son action.
Ainsi, les organisations soussignées :
expriment leur soutien à Bouge Toit dans l’épreuve judiciaire à laquelle elle doit faire face actuellement ;
soutiennent ses démarches auprès des Collectivités Territoriales et de l’État pour qu’ils procurent aux personnes que Bouge Toit a prises en charge, et à d’autres qui feraient appel à elle, un logement digne et pérenne, leur permettant d’accéder à une citoyenneté pleine et entière ;
s’engagent à l’aider, sous toutes les formes qu’elles jugeront possibles, y compris financièrement, dans ses actions pour un droit au logement pour toutes et tous dans notre département.
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