Bonjour,
Je serais heureux si vous acceptiez de publier sur votre site la « libre-opinion » que vous trouverez ci dessous.
Merci d’avance.
Fraternellement.
Denis Langlois
MAI TOUJOURS VIVANT
Vous voulez nous commémorer, c’est-à-dire nous enterrer. Mais vous perdez votre temps. Nous sommes toujours vivants. La révolte de mai refleurira obligatoirement.
Comment pouvez-vous imaginer que les gens se satisferont longtemps de cette existence étriquée, de cette vie au rabais, où il convient de travailler, consommer et se divertir selon vos règles, selon vos ordres et surtout vos profits ? La vraie vie, c’est autre chose. En Mai 68, nous l’avons touchée. Elle nous a certes échappé, ou plutôt on nous l’a arrachée, mais nous la retrouverons forcément un jour.
Vous avez beau discréditer notre révolte, dire qu’elle n’était qu’un amusement de jeunesse, une révolution culturelle – ça au moins ça ne mange pas de pain. Une grève aux acquis vite récupérés par les patrons. Nous savons qu’elle visait à devenir une révolution tout court. On lui a coupé les ailes, mais vous savez ça repousse les ailes et ça permet de voler encore plus haut, là où il n’y a plus de classes sociales, ou plutôt une seule : la classe ! Vous nous affirmez que scientifiquement, c’est impossible, ça ne peut pas réussir. Mais nous n’avons rien à faire de votre science. Nous faisons confiance à l’utopie, et même à l’inimaginable.
L’histoire tourne de plus en plus vite. Jusqu’ici à notre détriment, mais un jour la roue va s’arrêter sur la case Révolution. Celle qui balaye les injustices et les inégalités. Ces inégalités que vous considérez comme inévitables et même bénéfiques. Elles sont, d’après vous, les moteurs de la société. Pour filer le train aux premiers de cordée, on est prêt à gravir les échelons, à appuyer sur le bouton de l’ascenseur social. Après, il paraît que ça ruisselle, ça désaltère tout le monde, même ceux qui sont en bas de l’échelle.
Nous ne voulons pas de votre ruissellement goutte-à-goutte, nous voulons boire à grandes goulées, à la vraie vie, à la fontaine de la liberté et de l’égalité. Vous nous prédisez qu’elle va vite se tarir, que les révolutions sont vouées à se transformer en tout autre chose : des dictatures.
En Mai 68 justement certains avaient compris qu’il ne fallait pas emprunter les chemins balisés : ceux des révolutions violentes qui avaient donné naissance à des régimes autoritaires. Vous faites semblant d’oublier que la révolte était dirigée contre vous, mais aussi contre ceux qui préconisaient les voies « communistes ».
Vous voulez nous faire croire que c’est eux ou vous, qu’il n’y a pas d’autre alternative : le goulag ou la loi du marché. Mais, en quelques semaines de printemps, nous avons déniché d’autres chemins de traverse. Mai 68 n’était qu’un galop d’essai, une reconnaissance de terrain. Vous avez beau dresser des barrages, nous retrouverons les pistes.
Vous nous traitez de vétérans – pourquoi pas de vieillards ? – mais c’est vous qui appartenez au vieux monde. Nous aurons toujours la jeunesse du monde, celle qui se dresse face au pouvoir et dit non, avant justement d’emprunter les chemins de traverse.
Vous êtes bien prétentieux de croire que vous materez toujours les révoltes. C’est une source qui jaillit, elle ne ruisselle pas, vous ne pourrez pas toujours l’obturer avec vos mains crispées. Vos polices, vos armées, vos tribunaux, vos prisons, n’y pourront rien. Un jour, nous réaliserons l’espoir de Mai.
Denis Langlois
avocat, écrivain, vient de publier Et si la révolution était possible (éditions Scup).
mai-68-revolution-possible.fr
Bonjour,
c’est avec grand plaisir que nous accédons à votre demande. Nous sommes heureux de vous compter comme contributeur à notre site.
Merci à vous.
Bien cordialement.
Floréal
Bonjour,
Vous serait-il possible de me donner la parole (une parole libre bien sûr) en publiant le texte ci-joint.
Merci d’avance.
Fraternellement.
Denis Langlois
ET SI LA RÉVOLUTION ÉTAIT POSSIBLE ?
Au début de l’année, j’ai publié un livre « Et si la révolution était possible » qui n’a guère suscité l’intérêt. Aujourd’hui, je voudrais juste en citer un petit extrait :
« Ne pas perdre de vue que l’écologie, si elle est l’affaire de chacun de nous, est aussi un problème social et politique. Il est banal de dire que plus on a des revenus élevés, plus on consomme, et plus on pollue la planète. Agir contre la détérioration du climat et de la qualité de la vie va de pair avec la lutte contre les inégalités sociales. Il est plus facile de demander aux gens de faire des efforts pour limiter leur consommation d’énergies non-renouvelables et de ressources naturelles si ces efforts sont partagés de façon égale. En même temps, il est indispensable de procurer à ceux qui se trouvent dans la misère un niveau de vie correct.
Cependant, une question plus générale subsiste : comment, dans la situation actuelle, une majorité d’individus peut-elle prendre conscience de son conditionnement, cette prison aux murs invisibles, et s’en dégager pour souhaiter un changement total, la construction d’une société fondée sur des valeurs complètement différentes ? Comment peut-elle briser définitivement ces chaînes, se libérer de l’injustice sociale qualifiée de « fatalité » liée à la « nature humaine », aux « nécessités historiques » et plus généralement à « l’ordre des choses » ? C’est là un pari prioritaire que nous faisons. »
Alors, chiche, et si la révolution était possible ?
Merci à toi, cher Floréal, s’il t’était possible de publier la libre-opinion suivante.
Fraternellement.
Denis
AUX VOLEURS ! ILS ONT PIQUÉ LE ROUGE !
Ce dimanche 27 janvier, les soutiens de l’ordre et de Macron ont défilé à Paris avec des couleurs écarlates. Ces « foulards rouges » ne se doutent pas à quel point ils sont burlesques, et même odieux, dans leur ignorance de la symbolique des couleurs.
Une ignorance qui tient d’ailleurs à se généraliser. N’accablons pas les gilets jaunes qui ont choisi la couleur des traîtres et des cocus. Ils n’avaient pas tellement le choix s’ils voulaient être visibles, eux que personne ou presque ne regardait jusque là. Et puis le début de leur révolte était lié à la bagnole et le gilet jaune s’imposait.
Les supporters du pouvoir, eux, avaient le choix : le blanc et le bleu leur convenaient parfaitement, symboles de l’ordre et du conservatisme. Ils ont volé le rouge, couleur de la révolution et de la lutte des classes. Il est vrai que Macron lui-même avait directement fauché la révolution en donnant ce titre à son bouquin de campagne électorale.
« Oui à la démocratie, non à la révolution ! » scandaient les imposteurs du dimanche qui ne sont pas à une contradiction près.
Ils ont volé le rouge ! Nous n’irons pas porter plainte au commissariat du coin, mais nous récupérerons bientôt nos couleurs dans les luttes à venir. Nous agiterons le « drapeau rouge teint du sang de l’opprimé » (et pourquoi pas le noir) à la face justement de ces usurpateurs, ces faux rouges.
J’ai publié autrefois « Slogans pour les prochaines révolutions » (Le Seuil, 2008). Contre la participation aux élections européennes, pour une abstention révolutionnaire, je vous livre quelques nouveaux slogans. A vous d’en inventer d’autres :
Pas d’élus, des luttes !
N’acceptez aucun armistice. Ils vous proposeront des élections.
Se faire avoir à l’européenne ne vaut pas mieux qu’à la française.
La société est à bout de souffle, ne lui faisons pas de bouche-à-bouche électoral.
Les frontières à abattre, celles des classes sociales !
France du fric, Allemagne du fric, Élections du fric !
Je ne vote pas, je lutte des classes !
Le temps perdu à voter se rattrape dans la rue.
Urne électorale. Urne funéraire.
Les élections transforment les luttes en bouts de papier.
Si la démocratie pouvait s’obtenir en votant, il y a longtemps qu’on aurait interdit les élections.
S’abstenir aux élections européennes n’est pas plus difficile que s’abstenir aux nationales. Pas besoin d’apprendre une langue étrangère.
Tapez révolte sur votre clavier et sortez dans la rue.
Les choses ne seront plus comme avant, ni même comme avant avant.
Qui a dit que la révolution était une affaire classée ?
Après la jaunisse, flanquons-leur une bonne rougeole !
nous avons vu plusieurs fois Pierre LISCIA lors de débats télé. Avec sagesse il donne son point de vue et actuellement il explique bien que des gens haîssant le gouvernement font tout pour détruire ce qui est fait. Il faut bien sûr punir les ripoux de la police mais les policiers sont tellement nombreux à subir les violences qu’ il faut aussi les soutenir. Aujourd’hui sur CNEWS avec G. CLUZEL ils ont essayé de faire comprendre la réalité et il est vrai qu’ asséner pendant des jours, sans discontinuer à la télé les faits du musicien et de la place de la république ne font que mettre de l’ huile sur le feu. Pour le musicien il faut punir les fautifs. G. Cluzel a eu raison de parler de 2 faits sur des policiers mais motus, là ils étaient victimes.
Bonjour,
Je serais heureux si vous acceptiez de publier sur votre site la « libre-opinion » que vous trouverez ci dessous.
Merci d’avance.
Fraternellement.
Denis Langlois
MAI TOUJOURS VIVANT
Vous voulez nous commémorer, c’est-à-dire nous enterrer. Mais vous perdez votre temps. Nous sommes toujours vivants. La révolte de mai refleurira obligatoirement.
Comment pouvez-vous imaginer que les gens se satisferont longtemps de cette existence étriquée, de cette vie au rabais, où il convient de travailler, consommer et se divertir selon vos règles, selon vos ordres et surtout vos profits ? La vraie vie, c’est autre chose. En Mai 68, nous l’avons touchée. Elle nous a certes échappé, ou plutôt on nous l’a arrachée, mais nous la retrouverons forcément un jour.
Vous avez beau discréditer notre révolte, dire qu’elle n’était qu’un amusement de jeunesse, une révolution culturelle – ça au moins ça ne mange pas de pain. Une grève aux acquis vite récupérés par les patrons. Nous savons qu’elle visait à devenir une révolution tout court. On lui a coupé les ailes, mais vous savez ça repousse les ailes et ça permet de voler encore plus haut, là où il n’y a plus de classes sociales, ou plutôt une seule : la classe ! Vous nous affirmez que scientifiquement, c’est impossible, ça ne peut pas réussir. Mais nous n’avons rien à faire de votre science. Nous faisons confiance à l’utopie, et même à l’inimaginable.
L’histoire tourne de plus en plus vite. Jusqu’ici à notre détriment, mais un jour la roue va s’arrêter sur la case Révolution. Celle qui balaye les injustices et les inégalités. Ces inégalités que vous considérez comme inévitables et même bénéfiques. Elles sont, d’après vous, les moteurs de la société. Pour filer le train aux premiers de cordée, on est prêt à gravir les échelons, à appuyer sur le bouton de l’ascenseur social. Après, il paraît que ça ruisselle, ça désaltère tout le monde, même ceux qui sont en bas de l’échelle.
Nous ne voulons pas de votre ruissellement goutte-à-goutte, nous voulons boire à grandes goulées, à la vraie vie, à la fontaine de la liberté et de l’égalité. Vous nous prédisez qu’elle va vite se tarir, que les révolutions sont vouées à se transformer en tout autre chose : des dictatures.
En Mai 68 justement certains avaient compris qu’il ne fallait pas emprunter les chemins balisés : ceux des révolutions violentes qui avaient donné naissance à des régimes autoritaires. Vous faites semblant d’oublier que la révolte était dirigée contre vous, mais aussi contre ceux qui préconisaient les voies « communistes ».
Vous voulez nous faire croire que c’est eux ou vous, qu’il n’y a pas d’autre alternative : le goulag ou la loi du marché. Mais, en quelques semaines de printemps, nous avons déniché d’autres chemins de traverse. Mai 68 n’était qu’un galop d’essai, une reconnaissance de terrain. Vous avez beau dresser des barrages, nous retrouverons les pistes.
Vous nous traitez de vétérans – pourquoi pas de vieillards ? – mais c’est vous qui appartenez au vieux monde. Nous aurons toujours la jeunesse du monde, celle qui se dresse face au pouvoir et dit non, avant justement d’emprunter les chemins de traverse.
Vous êtes bien prétentieux de croire que vous materez toujours les révoltes. C’est une source qui jaillit, elle ne ruisselle pas, vous ne pourrez pas toujours l’obturer avec vos mains crispées. Vos polices, vos armées, vos tribunaux, vos prisons, n’y pourront rien. Un jour, nous réaliserons l’espoir de Mai.
Denis Langlois
avocat, écrivain, vient de publier Et si la révolution était possible (éditions Scup).
mai-68-revolution-possible.fr
Bonjour,
c’est avec grand plaisir que nous accédons à votre demande. Nous sommes heureux de vous compter comme contributeur à notre site.
Merci à vous.
Bien cordialement.
Floréal
Bonjour,
Vous serait-il possible de me donner la parole (une parole libre bien sûr) en publiant le texte ci-joint.
Merci d’avance.
Fraternellement.
Denis Langlois
ET SI LA RÉVOLUTION ÉTAIT POSSIBLE ?
Au début de l’année, j’ai publié un livre « Et si la révolution était possible » qui n’a guère suscité l’intérêt. Aujourd’hui, je voudrais juste en citer un petit extrait :
« Ne pas perdre de vue que l’écologie, si elle est l’affaire de chacun de nous, est aussi un problème social et politique. Il est banal de dire que plus on a des revenus élevés, plus on consomme, et plus on pollue la planète. Agir contre la détérioration du climat et de la qualité de la vie va de pair avec la lutte contre les inégalités sociales. Il est plus facile de demander aux gens de faire des efforts pour limiter leur consommation d’énergies non-renouvelables et de ressources naturelles si ces efforts sont partagés de façon égale. En même temps, il est indispensable de procurer à ceux qui se trouvent dans la misère un niveau de vie correct.
Cependant, une question plus générale subsiste : comment, dans la situation actuelle, une majorité d’individus peut-elle prendre conscience de son conditionnement, cette prison aux murs invisibles, et s’en dégager pour souhaiter un changement total, la construction d’une société fondée sur des valeurs complètement différentes ? Comment peut-elle briser définitivement ces chaînes, se libérer de l’injustice sociale qualifiée de « fatalité » liée à la « nature humaine », aux « nécessités historiques » et plus généralement à « l’ordre des choses » ? C’est là un pari prioritaire que nous faisons. »
Alors, chiche, et si la révolution était possible ?
mai-68-revolution-possible.fr
Merci à toi, cher Floréal, s’il t’était possible de publier la libre-opinion suivante.
Fraternellement.
Denis
AUX VOLEURS ! ILS ONT PIQUÉ LE ROUGE !
Ce dimanche 27 janvier, les soutiens de l’ordre et de Macron ont défilé à Paris avec des couleurs écarlates. Ces « foulards rouges » ne se doutent pas à quel point ils sont burlesques, et même odieux, dans leur ignorance de la symbolique des couleurs.
Une ignorance qui tient d’ailleurs à se généraliser. N’accablons pas les gilets jaunes qui ont choisi la couleur des traîtres et des cocus. Ils n’avaient pas tellement le choix s’ils voulaient être visibles, eux que personne ou presque ne regardait jusque là. Et puis le début de leur révolte était lié à la bagnole et le gilet jaune s’imposait.
Les supporters du pouvoir, eux, avaient le choix : le blanc et le bleu leur convenaient parfaitement, symboles de l’ordre et du conservatisme. Ils ont volé le rouge, couleur de la révolution et de la lutte des classes. Il est vrai que Macron lui-même avait directement fauché la révolution en donnant ce titre à son bouquin de campagne électorale.
« Oui à la démocratie, non à la révolution ! » scandaient les imposteurs du dimanche qui ne sont pas à une contradiction près.
Ils ont volé le rouge ! Nous n’irons pas porter plainte au commissariat du coin, mais nous récupérerons bientôt nos couleurs dans les luttes à venir. Nous agiterons le « drapeau rouge teint du sang de l’opprimé » (et pourquoi pas le noir) à la face justement de ces usurpateurs, ces faux rouges.
Slogans contre les élections européennes
J’ai publié autrefois « Slogans pour les prochaines révolutions » (Le Seuil, 2008). Contre la participation aux élections européennes, pour une abstention révolutionnaire, je vous livre quelques nouveaux slogans. A vous d’en inventer d’autres :
Pas d’élus, des luttes !
N’acceptez aucun armistice. Ils vous proposeront des élections.
Se faire avoir à l’européenne ne vaut pas mieux qu’à la française.
La société est à bout de souffle, ne lui faisons pas de bouche-à-bouche électoral.
Les frontières à abattre, celles des classes sociales !
France du fric, Allemagne du fric, Élections du fric !
Je ne vote pas, je lutte des classes !
Le temps perdu à voter se rattrape dans la rue.
Urne électorale. Urne funéraire.
Les élections transforment les luttes en bouts de papier.
Si la démocratie pouvait s’obtenir en votant, il y a longtemps qu’on aurait interdit les élections.
S’abstenir aux élections européennes n’est pas plus difficile que s’abstenir aux nationales. Pas besoin d’apprendre une langue étrangère.
Tapez révolte sur votre clavier et sortez dans la rue.
Les choses ne seront plus comme avant, ni même comme avant avant.
Qui a dit que la révolution était une affaire classée ?
Après la jaunisse, flanquons-leur une bonne rougeole !
nous avons vu plusieurs fois Pierre LISCIA lors de débats télé. Avec sagesse il donne son point de vue et actuellement il explique bien que des gens haîssant le gouvernement font tout pour détruire ce qui est fait. Il faut bien sûr punir les ripoux de la police mais les policiers sont tellement nombreux à subir les violences qu’ il faut aussi les soutenir. Aujourd’hui sur CNEWS avec G. CLUZEL ils ont essayé de faire comprendre la réalité et il est vrai qu’ asséner pendant des jours, sans discontinuer à la télé les faits du musicien et de la place de la république ne font que mettre de l’ huile sur le feu. Pour le musicien il faut punir les fautifs. G. Cluzel a eu raison de parler de 2 faits sur des policiers mais motus, là ils étaient victimes.