Il ne faut pas compter sur Kedistan pour se taire sur la préparation et l’annonce des “réformes” en France autour du droit d’asile, de l’immigration et de l’accueil.
Centrés sur la Mésopotamie et la Turquie d’accord, mais pas orientalo-centrés dans l’autre sens, comme certains sur l’Europe.
L’exil, les migrations, la “misère du monde”, le Moyen-Orient en est pourvoyeur également de toutes les manières, et y prend sa part de réfugiés des guerres, des massacres et des destructions.
Un des murs bâti sur la mer, pour endiguer au nom de la forteresse blanche européenne le soit disant “flot de migrants”, est en Turquie. Il coûte aussi cher en compromissions et silences politiques sur les guerres et massacres perpétrés par l’armée turque, membre de l’OTAN, qu’en milliards d’euros pour soutenir un régime avec qui on fait des “affaires” entre libéraux.
ToutEs nos amiEs en exil, menacéEs et pourchasséEs en Turquie sont concernéEs en Europe, et vont se retrouver face à ces changements juridiques dans la “gestion des flux migratoires”. Nous connaissons déjà tous les refus que subissent ces amiEs dans leurs demandes de visa d’abord, puis dans leurs demandes ici. Il est déjà bien plus simple de demander un visa pour un supporter du régime Erdoğan que pour un opposant. Nous pourrions mettre tant d’exemples sur la table.
Nous nous ferons donc le relai sans défaut des luttes et combats qui s’engageront sur cette réforme qui se propose d’aggraver une législation déjà digne d’une forteresse.
Et nous continuerons de dénoncer l’agonie de celles et ceux qui tentent encore les “traversées”, comme les situations dégradantes qu’ils/elles subissent à l’arrivée, quand ils/elles ne sont pas placées, femmes, hommes, familles, enfants, dans de nouvelles situations où leur vie est mise en danger.
Les situations d’exploitation, de tortures, de sévices, pour les hommes et les femmes, durant les parcours de migration sont les résultats “opportunistes” des politiques menées par les Etats européens citadelles, qui laissent à la merci de politiques inhumaines, moyennant finances, le résultat de leurs prédations néo-coloniales et impérialistes. Non, ce ne sont pas de gros mots, mais la nomination simple de politiques économiques et militaires menées au nom de la défense des Nations occidentales. Les mêmes ressorts existent à des échelles régionales, au Maghreb ou au Moyen-Orient.
Sur cette question transnationale, qui cristallise humainement tous les résultats d’une politique de système, économique, géo-stratégique, financier, et accompagne la prédation mondialisée du capitalisme, nous prendrons toujours le parti des chats errants qui s’organiseront pour lutter.
Pas question en France, d’accepter une législation qui rappellerait des “statuts” anciens où l’on triait dans l’humanité, comme sur un quai d’Auswitch.
A suivre donc, et plus encore.